vendredi 18 avril 2014

Minimalisme: en plein dans la phase transitoire

Le plus dur quand on adopte les principes du minimalisme, c'est doute la phase transitoire, celle où on fait le constat que "trop, c'est trop" et qu'il faut faire "quelque chose". On commence par le plus évident, le plus facile... Dans mon cas, çà a été la bibliothèque, car en plusieurs déménagements, j'ai toujours été consternée de trimballer autant de cartons de livres, la plupart non-lus. Les livres, c'est lourd et çà prend la poussière. J'aurais pu commencer par la garde-robe, mais j'ai l'habitude de faire du tri plusieurs fois par an et de donner le surplus.

Ensuite, il faut faire un bilan honnête avec soi-même: est-ce que je vais finir par lire ce livre acheté il y a 12 ans... oui, certains de mes bouquins traînaient depuis 12 ans dans mes étagères ou mes cartons, sans que je les ai lus. Leur prix est indiqué en francs, c'est dire s'il était temps que je les commence. J'ai cette drôle de relation à la lecture, avec des phases de lecture intensive et d'autres sans aucune envie de lire. Et puis, pour moi, avoir des livres, c'est montrer que je suis quelqu'un de cultivé. Enfin, çà c'était ce que je pensais avant. Maintenant, je trouve plus intelligent d'AVOIR LU des livres et non pas de les AVOIR. Pour les fringues, c'est se demander si je peux encore la mettre (elle est à ma taille d'aujourd'hui, pas à celle que j'aimerais avoir, elle est en bon état, elle est encore à la mode) sans en avoir honte. J'ai sans doute des vêtements qui ont plus de 12 ans, mais comme j'ai l'habitude de ce tri régulier, car les vêtements s'usent plus vite que les livres ou les disques, ceux qui sont anciens, je les garde par pur sentimentalisme: ils sont dans une housse plastique à la cave. Je sais que je ne les mettrais plus, mais ils me rappellent de bons souvenirs.

Enfin, il faut décider de leur sort. pour moi, il y a seulement les options suivantes:
- je garde (je ne peux pas m'en passer, c'est trop dur/cher à remplacer)
- je vends (je n'en veux plus, cela a une valeur suffisante pour que je consacre mon temps et mon énergie à le vendre)
- je donne (je n'en veux plus, c'est en bon état, mais çà vaut que dalle)
- je recycle (il y a une filière qui existe pour donner une seconde vie au produit sous une autre forme)
- je jette (le dernier recours, car il faut que je fasse du vide)

Néanmoins, j'ai quelquefois des interrogations, car je pense vendre certaines choses et puis, elles ne trouvent pas preneur. Donc, où les caser ensuite?

J'ai un très beau sac Nannini, que je mets peu car je le trouve un peu lourd. Il n'est pas parti sur E-Bay et je ne suis pas prête à baisser son prix davantage. Du coup, je vais le garder. Je vais choisir un autre sac à vendre à sa place, comme çà je ne serais pas dégoûtée de le brader et pour autant, mon engagement de ne pas consacrer plus d'un tiroir à mes sacs sera respecté. Si d'ici quelque temps, j'en ai assez de lui, et bien, j'aurais moins de scrupules à le vendre moins cher, d'autant que je l'aurais encore plus usé et que sa valeur aura baissé.

Avec les quelques semaines de ventes intensives (plus de 80 quand même), j'ai un peu de recul sur ce qui est parti. Je dois dire que je suis souvent surprise de ce qui trouve preneur, car ce n'est pas forcément le moins cher ou le plus beau. Tout est question de timing. Il suffit de plaire à une personne, au bon moment et au bon prix.


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